Tchao Jaruzelski
Fabrice Caillarec dévoile la Pologne
des années 80 sous un jour ludique

La MJC Prévert accueille l'exposition « Tchao Jaruzelski »,
préambule photographique l'entrée de la Pologne dans l'Union européenne.

Le Maine libre
Vendredi 13 février 2004

Pour sa deuxième exposition, Fabrice Caillarec a façonné une installation originale de séries d'images pour raconter l’histoire de la Pologne des années quatre-vingt et en évoquer son atmosphère. Il montre d’une part des images de la ville de Wroclaw, sélectionnées dans un stock de diapositives réalisées vers 1988, et d'autre part des images d'objets réalisées à partir d'objets prêtés ou personnels.
« Pour réaliser cette exposition, j’ai privilégié, pour la prise de vue, le traitement de l’image et la présentation par la chaîne numérique à l'argentique », précise l'artiste d'origine nantaise, installé au Mans depuis deux ans.

En suspension sur un fil
Présentées sur des feuilles de papier à dessin, ses photographies sont tenues par de simples pinces à linge sur du bambou de jardin en guise de cimaise. Ainsi arborés, les objets quotidiens se détachent du fond blanc de leur feuille, en suspension sur un fil mobile, tandis que, accrochées aux murs, les photographies de la ville restent fixes.
« Par-des images à caractère politique, j'ai tout d'abord voulu rappeler certains traits des codes symbolIques alors en vigueur dans la république dite populaire de Pologne. Et plus simplement faire transparaître, au travers d'objets du quotidien, une culture domestique propre à ce pays », conclut l'artiste.

« Tchao Jaruzelski », photographies de Fabrice Caillarec, jusqu’au 28 février à la MJC Prévert, 97, Grande Rue au Mans.

Fabrice Caillarec :
un regard sur la Pologne

À l’occasion de l’entrée de la Pologne dans l'UnIon européenne, Fabrice Caillarec présente une forme de rétrospective artistique

Ouest France
Mardi 10 février 2004

Fabrice Caillarec expose, à la MJC Prévert, une série de photos consacrées à la Pologne de ces vingt dernières années. L'installation est originale : accrochées à des pinces à linges, les tirages sont suspendus à des bambous en forme de colonnes. « C'est pour que la forme ne se détourne pas du sens », confie Fabrice Caillarec, qui opte pour une approche ludique de l'histoire. Et se joue des caricatures. Les images, à connotation politique, rappellent les codes symboliques en vigueur sous le régime communiste, mais le photographe y greffe des objets du quotidien, symboles d'une culture domestique propre. Pour la technique, même goût pour le télescopage. Les images politiques de la ville de Wroclaw ont été sélectionnées dans un stock de diapositives réalisées juste avant la chute du Mur. Et les objets sont photographiés au numérique, d'utilisation plus simple que l'argentique. Ce façonnage d'images raconte une histoire, traduit une atmosphère. Et donne envie de partir à l'Est.

Pratique. -Jusqu'au 28 février à la MJC Prévert, 97, Grande-Rue.

Fabrice Caillarec 2004 - tchao.jaruzelski@laposte.net